« Regard d'une supportrice exilée... »

12 novembre 2010

http://footoir.cowblog.fr/images/610x.jpg
Pourquoi tous les jours, je tape ton nom dans la barre de recherche et chaque fois c'est la même chose, il y a de moins en moins d'actualités, dans un mois il y aura peut-être plus rien. Comment je vais faire ? Ton départ je m'en suis pas remise surtout quand je me dis que hier je le sais tu aurais pu débloquer la situation qui sait même nous apporter la victoire. Parce que tu serais rentré en seconde période, parce que les tensions avec le coach toujours là, en joker de luxe ça lui suffisait, mais toi ça t'énervait mais t'as accepté malgré ton sale caractère. Et t'aurais traversé par tes dribbles et énervé la défense parisienne comme tu sais le faire. Le 11 aout 2010 tu marquais en sélection, je me suis dit, voilà c'est sa saison en club il va marquer des points & rester, et en bleus revenir pour progresser. Mais t'as voulu en faire qu'à ta tête, t'as eu ce que tu voulais et t'es parti, c'était le mieux pour toi mais ton départ comme je l'ai dit je m'en suis pas remise je l'ai compris c'est différent. Newcastle ta destination idéal ? J'y crois. Pour ton premier match j'étais là, ta première titularisation et le premier but j'étais devant ma télé mais le 3 octobre non. J'ai trouvé un lien à la dixième minute, tu étais dans le onze de titulaire mais je te trouvais p as, j'ai pas compris..puis j'ai lu ce qui t'étais arrivé. J'ai pas voulu y croire, c'était pas possible, j'ai eu le souffle coupé durant de nombreuse minutes, je suis restée devant mon écran sans voix, en larmes, un cataclysme venait de s'abattre. Il y a un mois, en direct ca aurait été encore plus dur mais je m'en veux terriblement de ne pas avoir été présente, ça n'aurait rien changé mais je voulais y être, je t'ai abandonné au moment où t'avais besoin de soutien. Mais sache que maintenant où tous le monde t'oublie, je suis loin de toi mais le cœur au plus. Je serais là demain à penser à toi, comme dans deux mois, et dans six mois quand tu joueras, je t'abandonnerai pas. Tu allais te relancer en Angleterre, il a fallu qu'un joueur te coupe dans ton élan. Si je l'avais en face de moi celui-là, même deux fois plus petite que lui il comprendrait ce que s'est de souffrir. Mon texte est pire qu'un brouillon, mais quand j'aime trop quelqu'un je me laisse déborder par des phrases qui veulent rien à dire. Tu me manques à l'Olympique de Marseille, en bleus, à Newcastle où t'aurais pu..Attendre cinq mois, j'y arriverais pas, tu me manques trop que j'vais finir par en crever.

1 novembre 2010









26 mai 1993 à Munich, 44ème minute, corner d'Abedi Pelé, le ballon atterrit sur la tête de Basile Boli qui l'envoie au fond des filets. L'Olympique de Marseille est sacré Champion d'Europe en remportant la Coupe aux grandes oreilles. Marseille est sur le toit de l'Europe, l'OM est entré dans l'histoire du football français. Au jour d'aujourd'hui, dix ans après, l'Olympique de Marseille reste encore l'unique club français à avoir remporté cette compétition.
A jamais les premiers.





13 octobre 2010

http://footoir.cowblog.fr/images/27003443921.jpgChaque championnat à son classico que ce soit en Espagne avec son célébrissime Real-Barca, Manchester-Liverpool outre-manche, ou encore au-delà des Alpes avec la Juventus et le Milan Ac. En France on ne déroge pas à la règle, le classico à la française c'est Paris contre Marseille, le Nord contre le Sud, la capitale versus la province comme vous préférez. Rivalité véritablement née à la fin des années 80 sous coup médiatique pour deux clubs emblématiques qui étaient à cette époque à leurs apogées. Classico préfabriqué il est vrai mais n'ont-ils pas eu raison au final ? Le championnat sans ces deux matchs serait encore moins palpitant qu'il ne l'est déjà. Que tu supportes l'une des deux équipes c'est un devoir de détester, l'ennemi juré d'en face. Dans la vie d'un supporter assister à cette rencontre c'est comme aller à la Mecque pour les musulmans : le summum, tu ne peux pas réellement le savourer sans en connaitre le goût. Tous les opposent & les rapprochent à la fois et les supporters en sont la preuve vivante, avec leur passion dévorante pour leur club respectif & la ferveur qui en découle, on ne peut leur retirer ça, sinon ça sonne le glas. Plus connu les saisons passées dans les pages faits divers que dans l'actualité sportive le classico montre une bien mauvaise image du football français mais certains oublient justement l'essentiel c'est un match de football où certes l'honneur et la fierté sont en jeux mais ces valeurs n'ont-elles pas moins d'importance par rapport à la survie d'hommes qui veulent seulement supporter leur équipe ? C'est le choc de la saison, le match à ne absolument pas perdre, la défaite n'est pas envisageable aux risques d'en entendre parler pendant des années, c'est celui que tous les supporters des deux camps attend avec la plus grande impatience, qu'importe le classement de deux clubs, lors de ce match plus rien ne compte hormis les trois points à la clef, seul le résultat compte. C'est la rencontre que le supporter regarde en premier, quand le calendrier tombe, on en parle15 jours avant et six après jusqu'au match retour, le cambrage est le bienvenue. PSG-OM et inversement est l'affiche de la saison qui faisait, fait et fera toujours parlait d'elle aussi bien dans les cafés que dans des études sociologiques. C'est ainsi elle déchaine les foules et ce n'est pas pour déplaire aux supporters loin de là.

9 octobre 2010

Je me suis mentie à moi même, j'arrive pas à retrouver l'enthousiasme, le gout que je pouvais avoir avant pour l'équipe de France. Pourtant je l'aime cette équipe, je ne remets pas en cause mon amour pour elle mais je me rends compte que la passion a changé. J'ai beau essayé, j'arrive pas à oublier ce mois de juin et les péripéties qui l'ont accompagné, je réalise maintenant alors que paradoxalement lors du dernier match contre l'Afrique du Sud j'avais encore la hargne, l'envie. Pendant 90 minutes j'ai voulu oublier cette mauvaise série B qui se déroulait à Knysna et espérer qu'ils gagnent malgré tout ce qui s'était passé, je voulais y croire. J'étais l'une des rare à espérer une large victoire pour se qualifier, qu'ils pouvaient le faire naïvement.. On connait tous à la fin.. Une nouvelle ère a commencé mais quelque s'est cassé entre elle & moi et ce n'est pas trois victoires de suite qui m'ont fait retrouver la joie d'une victoire française, pas même des buts qui a pu avoir je n'ai pas de réaction (après c'est peut-être les joueurs qui ont marqué qui me font ça mais au fond que même si par exemple Nasri marquait je sauterais pas de joie). Je pardonne pas et j'oublie pas alors laissez moi vous dire qu'il me faudra beaucoup de temps pour retrouver du plaisir avec cette équipe de France que j'aime plus que tout si vous saviez mais c'est différent d'auparavant c'est si difficile à comprendre ? Je ne pas suis une personne facilement manipulable, c'est comme en amour on doit foncer au lieu de se poser mille questions mais j'suis pas comme ça et je vois aussi le mal partout, tout ça pour dire que l'opération séduction des bleus ça fonctionne pas avec moi. Un rapport avec ce que j'ai pu dire au dessus ? Oui parce que l'Équipe de France est et restera ma première histoire d'amour mais en revanche celle-ci ne se terminera jamais.

3 octobre 2010

« Il a vraiment le moral. Il a la pêche et relativise. Sa blessure évolue bien et pour Hatem, tout se passe parfaitement dans ce contexte familial. C’est l’endroit idéal pour lui. »


Hatem Ben Arfa, pas le temps pour les regrets ?


Voilà, Hatem Ben Arfa s'est fait péter la jambe gauche par l'horrible Nigel De Jong. Une semaine après avoir offert à l'Angleterre les premières bribes de son talent brut, le jeune français a découvert la violence brute de la première League. Un choc terrible qui assombrit naturellement l'avenir d'une carrière, déjà mal démarrée.

Dans un dernier effort samedi dernier, Ben Arfa se redresse sur sa civière et salue le public de St James Park. Un geste ponctué peu après par cette déclaration « Je vais revenir. Je vais travailler très dur dès que ce sera possible pour revenir et jouer encore sous le maillot de Newcastle et jouer devant les supporters. Le chemin sera long, mais je reste confiant ». Depuis, ce sont les acteurs et observateurs qui apportent leur soutien à un des énièmes « enfants terribles » du football français. De Samir Nasri : « C'est un ami. Je lui souhaite un bon rétablissement. Je vais l'appeler mais après sa famille. J'espère que ça le rendra plus fort, c'est dans ces épreuves qu'on grandit », à Luis Fernandez : « Je suis vraiment triste pour Hatem Ben Arfa. J'ai parfois critiqué le joueur mais là je suis triste. C'est un jeune homme avec plein de talents, une dose de génie qu'il n'arrive pas à exploiter. Il va revenir et il va réussir à devenir un grand joueur, c'est sûr !! » en passant par tous les fans de football en France. Même Didier Deschamps, clairement pas fan du bonhomme y est allé de son mot envers HBA : « je suis déçu pour Hatem. Car c'était un nouveau challenge pour lui. C'est une blessure qui nécessite du temps et donc de la patience pour revenir. Mais il est jeune, il reviendra». Des déclarations qui ont toutes en commun l'assurance de revoir Ben Arfa en pleine forme sur les terrains après son retour. Quoi de plus normal quand le plus grand espoir des dix dernières années (son nom était déjà dans les bouches de tout le monde en 1999 alors qu'il n'avait que 12 ans), dont la carrière tarde à prendre la trajectoire qu'on lui prédisait voit une nouvelle saison démarrer en cauchemar à cause d'un coup du sort mal venu ? Lui qui avait accepté de relever le challenge d'un promu anglais pour enfin connaître les joies d'une place de titulaire...

Une carrière en pointillée

La notoriété de Ben Arfa commence il y a 10 ans dans le reportage « A la Clairefontaine ». Né en 1987, il intègre le centre de pré-formation au sein de la génération 86. Il est l'attraction principale du documentaire. Autant dire que lorsque son nom ressort pour intégrer l'effectif pro de l'OL, les amateurs de la série et les professionnels n'ont qu'une envie, voir le petit génie enflammer les stades. Le 6 Aout 2004, à seulement 17 ans, HBA fait ses grands débuts dans l'élite. Au total cette année là, Ben Arfa apparaît 9 fois pour un total de 274 minutes de jeu. Les promesses sont nombreuses et la patience de rigueur car c'est sûr, Hatem Ben Arfa sera un jour, la bombe que tout le monde attend.

Mais le temps passe et rien n'arrive, si ce n'est un départ devenu inéluctable de l'OL au mercato 2008. En quatre années sur les bords du Rhône, il disputera un total de 92 matchs pour 12 buts. Les qualités footballistiques sont là, tout le monde s'accorde à le dire, mais le souci vient de son acclimatation dans un groupe de professionnels comme le confesse Robert Valette, un de ses formateurs à Lyon : « Il avait des qualités footballistiques hors normes. Mais après, il y a l'homme derrière. On n'a peut-être pas su s'occuper bien du garçon et de l'homme qu'il est devenu et aller au-delà du footballeur. »

Arrivé à Marseille pour 12 millions d'euros, il veut tout casser et en finir avec les spéculations sur sa capacité à assumer son statut. Tout semble commencer comme il faut avec Eric Gerets. Titulaire, il marque et apporte un vrai plus offensif au jeu marseillais. Et puis petit à petit ressurgissent les mêmes supposés problèmes avec certains coéquipiers (Cissé, M'Bami, Ziani) et il retrouve le banc des remplaçants régulièrement. Une situation, comme à Lyon, qu'il n'arrive pas à comprendre jusqu'à exprimer son malaise en refusant de rentrer en jeu lors du classico face au PSG au Vélodrome. Sa situation oscillera jusqu'au terme de la saison entre titularisations et mise sur le banc. Gerets quitte l'OM, Didier Deschamps prend le relais, pour le même constat : on ne laisse rien passer au (encore) jeune Hatem. Artisan du titre de champion au même titre que la plupart de ses coéquipiers, il se retrouve le plus souvent cantonné au rôle de joker. Pourtant au cours de ses titularisations (titulaire tous les matchs de la 21ème à la 32ème journée) ses performances sont convaincantes et ramènent l'OM dans la course au titre pour la dernière ligne droite (9 victoires, 2 nuls, 1 défaite). Mais le courant n'est définitivement pas passé avec Deschamps, d'autant que le jeune français n'est pas non plus exemplaire (porte le maillot de Niang avant de rentrer en jeu, oubli d'enlever sa chaine, s'endort sur le banc, arrive en retard...). Au terme de la saison, le souhait de s'en séparer est clair. Hatem a donc quitté l'OM ce mois d'Aout prêté à Newcastle. Un nouveau départ qui doit lui permettre de se révéler : « Fini la parlotte ! Je veux montrer aux supporters ce que je sais faire sur le terrain. Ils m'ont si bien accueilli la semaine passée face à Blackpool que je veux désormais prouver ma valeur. », jusqu'à cette troisième minute...

Quid de la suite

Jamais blessé jusqu'ici, HBA passe directement par la case « fracture » avec une carte invalidité pour minimum 6 mois. Une énième situation particulièrement difficile à vivre moralement et physiquement.

Doté d'un caractère fort qu'il a déjà exprimé plus d'une fois, particulièrement lors de son départ de Marseille cet été. Il n'a en effet pas hésité à annoncer : « Je ne retournerai plus à la Commanderie. C'est fini. Je ne suis pas un paquet de lessive, je ne suis pas de la merde. C'est parce que mes dirigeants se foutent de ma gueule que je vous annonce que je suis prêt à mettre ma carrière entre parenthèses.» Cet état d'esprit déterminé, c'est indéniablement un plus quand il s'agit de traverser une telle épreuve. Car après s'être littéralement fait casser la jambe, il n'est pas évident de revenir. Demandez donc à Alf-Inge Haland dont la carrière s'est stoppée net après que Roy Keane se soit occupé de lui en 2001, ou encore à Jonathan Lacourt, incapable de revenir après son choc avec Kader Mangane en 2009.

Reste qu'après il faut aussi être capable de retrouver toutes ses sensations, sa fougue et la totalité de ses capacités. C'est là que va se jouer l'avenir de Ben Arfa. Car des exemples de joueurs qui ont rejoué au haut niveau après une grave blessure, il y en a beaucoup. Djibril Cissé, Grégory Coupet, Laurent Leroy, Eduardo, Alan Smith...mais il est important de noter que parmi ces exemples, pas un seul n'est parvenu à retrouver son meilleur niveau. Coupet est devenu le remplaçant d'Edel, Cissé joue au Pana, Leroy s'est perdu, Eduardo joue maintenant au Shakthar Donetsk et Alan Smith...à Newcastle. Ben Arfa sera-t-il capable de revenir sur un terrain en possession de tous ses moyens technique et physique ? Rien n'est moins sûr. « Pas le temps pour les regrets, mes erreurs m'appartiennent » rapaient Lunatic. Après tant de mésaventures, le refrain collait bien à Hatem Ben Arfa. Sauf que depuis cette blessure, les regrets pourraient bien être éternels.


Joachim Gettler - Surface

<< Match précédent | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Prochaine journée >>

Créer un podcast