« Regard d'une supportrice exilée... »

23 août 2010


Deux ans et douze jours que je n'avais pas vu mon équipe autant dire une éternité. Je faisais le décompte depuis des semaines, et ce jour est arrivé le 29 aout 2010 j'allais enfin les revoir. Je remercie le GPS qui doit aimer torturer les passagers qu'il doit normalement aider, je suis allée une fois à Bordeaux c'était il y a dix ans et pour prendre l'avion donc autant dire que les souvenirs sont vagues et je ne cherchais pas l'aéroport mais le stade. Je suis sûre qu'il a du nous faire des détours dans les rues bordelaises pour enfin atterrir devant le stade qu'on ne voit pas tout de suite, j'adore les villes les stades sont souvent indiqués quand t'es pratiquement arrivé devant, le truc qui sert à rien quoi, un stade ça devrait être la première chose à indiquer quand on arrive dans une ville nan ? Après avoir enfilé mon maillot, en route pour le stade, quand j'aperçois l'enceinte qui j'entends déjà les marseillais of course qui n'ont pas cessé de chanter eux. Étant bien placée,quand les olympiens sont rentrés sur la pelouse j'ai pu en profiter un maximum surtout qu'ils s'entrainaient de mon côté & les arbitres aussi à trois mètres de moi, quel professionnalisme ces arbitres ahaha. J'observe tout, le parcage, les commentateurs de canal, le stade qui se remplit, le virage nord qui est mort et le sud qui se réveille en douceur, le speaker à fond la forme qui dit bonjour à je cite : " le meilleur public de France " (la bonne blague) c'est à ce moment là qu'on entend plus les sifflets des marseillais que les encouragements bordelais. 21 heures le coup d'envoi enfin, les marseillais domine tant dans le jeu que dans l'impact physique et se traduit rapidement par un but de Lucho. Bordeaux n'arrive pas à franchir notre défense, Marseille pousse encore & toujours mais plus grand chose à se mettre sous la dent à part des fautes des deux côtés et un carton rouge pour Cissé. La faute je l'ai bien vu et en direct pour moi il n'y avait pas rouge, et en la renvoyant non plus, un jaune en l'occurrence là il n'y a pas photo. L'OM va jouer plus d'une heure à 11 contre 10, ca va être chaud jusqu'à la mi-temps l'équipe tient le choc. Au retour des vestiaires le coach ne fait aucun changement, c'est qu'il a confiance à l'équipe de départ. La seconde mi-temps est bien plus bordelaise mais les phocéens se montrent solide même en infériorité numérique, avec un Mandanda en grande forme et une défense impeccable. L'écart aurait pu se faire avec Rémy avec son tir puissant mais qui s'écroula sur le poteau. plus que quelques minutes à tenir même si la fatigue se ressent, on la tient notre victoire après 33 ans de disette, du moins c'est ce que je crois jusqu'à la 88ème minute et le but de Modeste avec un Azpi à la ramasse. Chaban exulte & on rentre avec un point.. Frustrant, rageant, énervant comme les supporters bordelais derrière moi qui pendant plus de 90 minutes n'ont cessé d'oser critiquer notre capitaine, le centre de formation de l'OM (juste pour info Carrasso il sort d'où?), et Brandao.. Bon le dernier je veux bien je suis pas la première à le défendre mais moi je peux, c'est un joueur de mon équipe, là c'est différent puis entendre dès qu'il a le ballon " non j'ai pas touché" enfaite ça me fait plus rire quoi ! J'étais à deux doigts de lui foutre une baffe à ce débile mais la zen attitude était avec moi (ou pas). Mon jugement est peut-être faussé j'étais près du parcage marseillais mais le virage sud chantait certes m'enfin je me suis sentie véritablement à Chaban qu'à partir de leur but. A 1000 les marseillais n'ont pas arrêté de chanter, d'être derrière leur équipe, avant, pendant & après merci les gars, vous êtes ma fierté comme l'équipe qu'on soutient. Même réduit à 10, je me répète mais l'équipe a été solide, combative, solidaire. La paire Heinze-Hilton a vraiment bien fonctionné, Taiwo ça reste Taye, le bémol de la défense, c'est Azpi je le trouve juste ce qui me fait regretter encore plus Bonnart. je retrouve le Cheyrou d'avant aussi précieux, Lucho m'a éblouit il fait un travail de ouf. La pointe de l'attaque avec Brandao qui se montre encore bien souvent maladroit, malgré tout ce qu'il peut entendre sur lui, c'est ce mec il se bat comme un guerrier chaque match, Ayew est monté en puissance au fil du temps mais il fait de nombreuses fautes encore et pour finir en beauté Rémy m'a fait très bonne impression ça promet de belles choses pour la suite de la saison. L'homme du match ? L'arbitre qui a démontré encore une fois toutes ses qualités. Bordeaux me remercier leur gardien qui est toujours énorme quand il joue contre nous, ça en devient agaçant. Malgré ce match nul, je suis confiante pour les autres matchs, le mercato s'est enfin terminé la saison peut donc commencer. 33 c'est comme la Gironde donc c'est nul fallait s'y attendre. C'est quand même particulier d'aller voir un match de son équipe quand t'est dans le stade de l'adversaire dans le sens ou tu sens dévisagée, comme une extraterrestre, ça a du poser problème mon maillot de la finale du 27 mars (a) mais merde je supporte l'OM donc je porte mes couleurs que ça plaise ou non. Les revoir m'a fait un bien fou, que cette ambiance m'avait manqué. Désormais je n'ai qu'une hâte c'est de revenir au Vélodrome me sentir enfin chez moi mais je sais quand ce sera en attendant mes marseillais je vous donne rendez-vous le 20 novembre à très vite♥.

14 août 2010


J'ai le besoin vital de revenir là bas, je ne sais pas encore quand mais j'y retournerai. J'ai besoin de marcher avec mes semblables, prendre un sandwich en pensant qu'à une seule chose le match qui va bientôt commencer, monter les nombreuses marches et entre chaque escalier apercevoir ce carré vert, sortir et enfin pourvoir s'assoir et admirer ce stade, ses tribunes et la vu sur notre magnifique Bonne Mère, observer tout ce qui se passe autour de moi, les faits & gestes de mes compatriotes, les écouter parler de tel ou tel joueurs me dire que je suis d'accord ou pas, photographier sous tous les angles le stade, voir les virages se remplir petit à petit et commencer à chanter, le parcage visiteur qui est lui aussi remplit mais essaie de pousser la chansonnette sans pouvoir réellement se faire entendre. 20h30 le gardien arrive puis suit l'équipe pour s'échauffer, la pression commence à monter, vingt-cinq minutes plus tard les deux équipes rentrent sur le terrain. Les chants sont résonnent de plus en plus fort dans le stade, les tifos apparaissent, il est 21 heures l'arbitre donne le coup d'envoi c'est parti pour 90 minutes de bonheur, de passion, se sentir comme un poisson dans l'eau. Le temps est écoulé c'est l'heure du départ, rester jusqu'à la dernière seconde, entendre une personne de la sécurité nous dire de partir, faire des clichés des derniers instants, chanter en sortant du stade avec les autres, puis revivre le match dans les embouteillages, et toute la nuit, rêver de vivre cette soirée et vouloir que ça recommence le plus vite possible. Le Vélodrome c'est un diamant brut à mes yeux qu'importe l'issue de la rencontre. Je veux revenir au Vélodrome pour revivre ses sensations si bonnes. Je veux revoir mon Mandanda (en capitaine) faire ses arrêts qui m'éblouissent, Valbuena & sa vivacité, Cheyrou. Je veux voir notre coach, Lucho & sa classe inégale, Taiwo et M'bia faire leur danse à deux balles mais qui me fait plier de rire, Souley soit un mur infranchissable, Heinze & sa rigueur, la jeunesse d'Azpi, la fougue d'Ayew, Brandao mouiller le maillot, sans oublier les deux derniers je veux voir Gignac marquer à la maison et Rémy transpercer la défense adverse. Je veux tout voir, emmagasiner le maximum de souvenirs pour repartir des étoiles pleins les yeux. J'ai besoin de me sentir chez moi, parce que je sais que c'est là bas que je sens vraiment à la maison. Encourager, chanter ma passion pour eux, crier à ne plus avoir de voix je veux que ma vie se résume à ça. A 664 kilomètres de la vrai vie.

10 août 2010


Vous connaissez le joueur qui depuis quatre ans cesse de m'impressionner, qui me donne le courage, la force d'avancer dans la vie c'est lui Samir Nasri. J'ai découvert ce minot venu de Marseille il y a quatre ans et maintenant que je l'ai trouvé je suis prête de le lâcher croyez-moi. J'ai beau essayé d'écrire sur lui, ca m'est toujours difficile, la surdose d'admiration que j'ai pour lui doit en être la principale cause, alors aujourd'hui j'ai décidé de jeter ma plume dans l'encre, c'est parti. Découvert dans son club formateur qui est comme vous le savez tous est le club que je supporte, la première fois que je l'ai vu sur un terrain je savais qu'il allait faire des grandes choses, qu'il allait éblouir tout le monde, il avait ce petit truc en plus qui fait que je ne pouvais me tromper. Et tout de suite j'ai su que c'était lui j'ai eu un coup de foudre footballistique je précise bien parce qu'on sait jamais. Et depuis c'est le seul, l'unique qui fait exploser de rire quand il parle anglais avec son merveilleux accent marseillais, sourire quand il dribble, fait des passes décisives, me redonne la pèche quand il marque, que je cherche automatiquement sur le terrain.. Quand il se blesse malheureusement bien trop souvent, c'est le seul pour qui j'ai versé des larmes, trouvez-ca débile si vous voulez mais c'est comme ca. Mais c'est aussi lui qui m'a fait le plus souffrir en partant.. Après avoir été formé, Samir a éclot à l'Olympique de Marseille, il a su faire ses preuve auprès des plus grands. Il a marqué les esprits auprès des marseillais, un gamin qui réussit c'est pas tous les jours mais ce que certains retiennent c'est ce but le 10 septembre 2006 contre l'ennemi le Paris Saint-Germain chez eux, le Petit Prince du Vélodrome prend son courage à deux mains et tentant de marquer le pénalty, le gardien parvient dans un premier temps à le stopper mais c'est sans se décourager qu'il réussit à mettre le ballon au fond des filets.. A ce qu'il paraît il était de partir alors il est parti le 11 juillet 2008 en Angleterre plus précisément à Londres dans le meilleur club de la capitale oui je parle bien d'Arsenal, vous croyez quoi ? De se dire que plus jamais je ne le reverrais dans la tunique bleu.

5 août 2010

« On avance ensemble dans la gloire comme dans la défaite [...] derrière onze hommes, une seule nation »

C'est cette équipe qui m'a fait aimer le football, l'engouement, la passion qu'a engendré autour de moi cette finale de football de Coupe de Monde dans mon pays m'a marqué à vie du haut de mes sept ans et demi. Je me suis jamais posée la question si je devais soutenir cette équipe ou non, ce n'est pas une équipe comme les autres, elle représente mon pays, ma patrie, pour la soutenir nous devons être ensemble, un seul peuple oublier nos différences et se rassembler pour eux. Je me suis jamais posée la question pourquoi je supportais la France, c'est tellement une évidence que je n'ai pas de réponse. Quoi qu'on dise je ne les lâcherais jamais, douze ans que je suis derrière eux et je continuerais jusqu'à la fin comme dirait l'autre, dans les victoires comme les défaites, les triomphes & les échecs. Une équipe on l'a supporte pour la vie ou sinon Rien. Depuis 1998 il s'est passé de nombreuses choses, des merveilleuses, ils m'ont fait rêver & dernièrement nettement moins. L'équipe de France m'a brisé en mille morceaux enfin pas véritablement l'équipe mais les joueurs qui ont osé porté ce maillot avec une histoire si riche. Ils ont salit mon pays, ma nation, ma fierté qu'était cette équipe. L'équipe de France ne leur appartient pas, les joueurs ne sont que de passages pour écrire une histoire dans ce livre déjà si chargé, elle appartient aux supporters, aux vrais qui ont vécu suivant l'âge 1982, 1984, 1993, 1998, 2000, 2002, 2006, 2010. Pour les autres, je les appelle des lâcheurs qui la moindre difficulté se réfugient là où c'est mieux. Quand les bleus auront redorés leur blason et retrouver un statut digne de leur nom je pourrais au moins dire que moi, j'étais présente que j'ai vécu avec eux cette souffrance, la reconstruction de ce chantier. Je ne suis pas le genre de personne qui abandonne à la simple difficulté, je ne peux abandonner le navire maintenant même s'il a pris dangereusement l'eau.

4 août 2010

Je n'ai pas la date exacte du jour où j'ai commencé à supporter l'Olympique de Marseille mais lors de la saison 2004-2005 j'ai le souvenir que chaque lundi dans le journal de mon grand-père j'allais voir les pages sports pour regarder les résultats qu'avait fait l'équipe le week-end ainsi que bien entendu le classement qui l'accompagne. Puis petit à petit ce club a pris bien plus d'importance, du simple feuilletage d'un journal à une véritable obsession, c'est pas plus simple que ca : pas une journée je ne pense pas à Marseille, aux joueurs, au match qui vient de passer, au prochain etc. Le vingt-trois aout deux mille cinq a eu au Stade Vélodrome le match retour de la Coupe Intertoto face à La Corogne, perdu deux à zéros le match aller, l'OM avait peu de chance de se qualifier pour la finale mais résultat ils gagnent cinq à un.. j'étais en vacances à quelques kilomètres de Marseille à cause de ce satané mistral je ne suis pas allée au stade mais dans l'hôtel c'était la folie et je vous dit pas dans ma petite tête. Je crois bien que ce match a été le déclic de mon âme de supportrice, réussir un remarquable retournement, regarder un match de fou avec des expulsions, des buts, un brin de folie oui tout était fou faut dire ce qui la vérité là ou elle est de situation Jamais je dis bien jamais je n'aurais pensé qu'une simple équipe de football me serait si essentiel. Non mais franchement faut pas être un peu déboussolée pour qu'à cause d'une défaite on pleure, qui peut nous déprimer plusieurs jours, s'énerver ou dans le cas contraire qu'une victoire nous mette la banane comme possible? Quand on voit nos joueurs rentrer dans l'arène pour aller remporter les trois points pendant quatre-vingt-dix minutes on oublie tout ce qui se passe autour et c'est tout bien que ca fait, un moyen d'évasion. Les supporters du stade Vélodrome, les supporters exilés comme moi de l'Olympique de Marseille sont pour moi les meilleurs, je manque cruellement d'objectivité en ce qui concerne mon équipe & ses supporters. Évidemment personne n'est parfait dans ce monde sinon qu'est qu'on s'ennuierait mais alors montrez moi une ville qui vit au rythme de son équipe, au fil des saisons, des années avec les bonheurs & les malheurs, des scandales & des désillusions, qui n'ont au bout de leurs lèvres que le mot que de leur équipe qui l'a fait vibrer depuis 1899. Il n'y a qu'à Marseille que l'on peut vivre ca dans notre pays, ne cherchez pas c'est qu'ici. L'Olympique de Marseille c'est ma vie, mon oxygène, ça ne s'explique c'est la seule équipe a me donner autant de frissons, d'émotions, entendre tout ce stade chanter pour une seule et même équipe je ressens une émotion unique indescriptible. On ne choisit pas l'équipe que l'on va supporter, c'est elle qui vient a nous. Je soutiendrai toujours mon club pour le meilleur et pour le pire. Mon Olympique de Marseille je t'aime bien trop comme s'est pas permis, je te jure fidélité même après l'au delà, si tu savais comme je t'aime.. En cette année 2010 tu m'as rendu tout cet amour avec ses trophées que tu as offert à tous les supporters mais malgré ces bonnes choses, que tu me fais souffrir dans le même temps. L'amour, la souffrance, la haine tout ca se ressemble quand on y réfléchit bien. Olympique de Marseille mon amour pour toujours.

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